Avec l’électrostimulation (Electronic Muscle Stimulation), la contraction musculaire n’est plus sous le contrôle du système nerveux central, mais provoquée par une stimulation électrique via des électrodes placées sur le muscle.
Parce que les conclusions des études sur le sujet ne nous ont pas convaincu, nous avons choisi de vous livrer simplement nos témoignages.
Rudy : cela va faire maintenant deux ans que je possède un Compex Sport 400. Je m’en sers environ 20 h/semaine aussi bien en récupération qu’en complément de mes séances d’entraînement.
Fabrice : j’ai possédé un électrostimulateur Slendertone, un Compex et actuellement j’utilise un Globus. Il m’arrive de l’utiliser trois fois par semaine par période ou d’autres fois de ne pas m’en servir pendant plusieurs semaines.
Rudy : alors là, un grand oui ! Les médias ont donné une mauvaise réputation à l’électrostimulation en la présentant comme une alternative à la souffrance pour se muscler. Or, c’est tout l’inverse : on souffre bien plus que lors d’une séance de sport.
Fabrice : oui. Je travaille principalement avec les programmes “hypertrophie”, “force explosive” et “réactivité” avec une intensité comprise entre 80 mA et 120 mA. Quand j’ai commencé, j’avais du mal à dépasser les 70 mA. Je connais des sportifs aguerris qui ne supportent pas plus de 50 mA et disent n’utiliser leur électrostimulateur que pour faciliter la récupération musculaire.
Rudy : si on l’utilise efficacement, c’est-à-dire en montant haut en intensité et en fréquence, non. Il faut bien se caler, garder le muscle en position raccourcie sans quoi l’on prend des risques pour ses articulations. Autrement dit, cela demande de nombreux aménagements.
Fabrice : serrer les dents ! Contrairement aux publicités, si on l’utilise à une intensité “efficace”, non seulement, compte-tenu de la douleur à supporter on a pas envie de faire autre chose, mais quand bien même, on ne peut pas, puisque la contraction entraîne une action de la partie du corps stimulée. Par exemple, si je stimule mes biceps et que je ne cale pas mon avant-bras sous une barre, mon bras va se fléchir à chaque contraction. Essayez de faire la vaisselle si vos bras bougent involontairement toutes les dix secondes !
Rudy : à moins de l’utiliser en permanence toute la journée, ce qui est impossible, il ne faut pas rêver. La dépense calorique est très faible.
Fabrice : est-ce que cela fait dépenser beaucoup de calories ? Non. Le travail musculaire est très localisé et la dépense énergétique est faible. En ce sens, on peut dire que cela n’est pas efficace pour perdre du poids.
Rudy : l’intérêt, pour moi, c’est d’apprendre à contracter des muscles, que volontairement, je n’arrive pas à contracter. Les différents programmes de récupération me sont également utiles pour récupérer plus rapidement. C’est un petit plus, loin d’être indispensable.
Fabrice : je l’utilise en complément de mes séances de musculation, parce que ça ne “mange pas de pain”. Je n’ai pas noté de gains en force ou musculaires significatifs ; par contre, j’ai un meilleur sens kinesthésique sur les muscles stimulés. Cela rend l’appareil particulièrement intéressant dans le cadre de la rééducation, en particulier quand le muscle est trop atrophié pour que la contraction volontaire soit possible.
Rudy : après ce que nous venons de dire, la réponse est bien évidemment, non. Faire attention à son alimentation, pratiquer régulièrement une activité physique amènera des résultats bien plus rapidement.
Fabrice : je préfère orienter mes amies vers des cours collectifs comme le bodycombat ou le bodypump. Elles sont encadrées et l’émulation du groupe rend le cours efficace même les jours où elles ne sont pas motivées. Pour celles qui n’aiment pas aller en salle, utilisez le temps que vous auriez passé avec l’électrostimulateur à faire du vélo, de la natation…